azuk a dolphin ,kannst du es bitte wieder ins deutsche übersetzen?
Agraw Amazigh dans le collimateur du Makhzen...
L’hebdomadaire Agraw Amazigh, le premier de son genre à avoir été lancé en Tamazgha Occidentale depuis 1994, serait sur le point d’être suspendu. Cette information nous la tenons de membres de l’équipe de rédaction de l’hebdomadaire en question que dirige Ouzzin Aherdan.
Selon plusieurs sources concordantes, la décision de suspendre ce journal serait prise par l’inamovible Mahjoubi Aherdan, leader de la Mouvance populaire (parti-relais du Makhzen au sein des Imazighen), une semaine après le retrait de sept membres du conseil d’administration de l’Institut royal de la culture amazighe (IRCAM) le 21 février dernier.
En effet, et depuis quelques temps déjà, on reproche au journal Agraw Amazigh "sa critique trop sélective aux activités de l’Ircam" et "son acharnement vis-à-vis des responsables de cette institution royale" et ce, depuis que le projet d’enseignement de tamazight initié conjointement par l’Ircam et le Ministère de l’Education Nationale s’est soldé par un échec.
Selon un membre de l’Ircam qui a préféré garder l’anonymat, des contacts non officiels auraient eu lieu le 15 mars 2005 entre Ahmed Boukous, actuel Recteur de l’Ircam, et Mahjoubi Aherdan, le leader du Mouvement polpulaire, et ce en marge des activités culturelles organisées à Fès par l’Association Fès-Saïss que préside le conseiller économique de Mohmaed VI, Mohamed Kabbaj. Ces contacts se seraient axés essentiellement sur l’urgence de trouver une issue à la crise que vit l’Ircam. Lors de cet entretien entre Boukous et Aherdan, ce dernier aurait proposé à son homologue de faire sièger à la place des démissionnaires de l’Ircam des "politiques" afin de garantir à cette institution royale le soutien nécessaire de la part des partis gouvernementaux et lui permettre ainsi de jouir d’un "relais efficace" ( ?!) au sein de l’exécutif. Toujours selon la même source, Boukous aurait proposé de limiter les désignations dans ces postes aux quelques figures politiques ayant exprimé auparavant des positions en faveur de tamazight. Boukous aurait même avancé d’autres offres alléchantes telle la nomination de Ouzzin Aherdan au sein du Conseil de l’Ircam sous condition que Ouzzin Aherdane s’engage à suspendre son "canard" où du moins à "maîtriser son équipe rédactionnelle et alléger sa ligne éditoriale". Selon la presse qui a relaté l’information (Alousbouiya, Aljarida, Albayane, Annahar...), Ouzzin Aherdan aurait dèjà "remercié" le rédacteur en chef d’Agraw Amazigh et s’apprête à revoir dans les jours qui suivent la ligne éditoriale du journal.
Pour la majorité des militants amazighs qui ont appris l’information à travers la presse, la décision de suspension qui frapperait Agraw Amazigh dans les prochains jours serait due à cette transaction entre les nouveaux responsables de l’Institut royal et les politiques (au service du Makhzen bien sûr !) qui cherchent ensemble à "couper l’herbe" sous les pieds d’un Mouvement amazigh démocratique et indépendant devenu, depuis quelques temps, l’avant-garde des mouvements de revendication dans l’espace socio-politique à travers la partie occidentale de Tamazgha, chose qui dérange au plus haut niveau de l’Etat marocain !
Après les décisions arbitraires qui frappent toujours les activités des associations amazighes indépendantes et du MCA à l’université, c’est autour de journalistes et autres intellectuels à qui l’on imposera la loi du silence devant le génocide culturel que subissent Imazighen. Ces derniers qui subissent les dictatures arabo-islamistes qui sévissent en Afrique du Nord.
L’Ircam serait-il devenu le fer de lance d’une nouvelle politique makhzénienne qui vise à faire couler tamazight par des pirates déguisés en amazighs ?
Lahcen Anzir
Tamazgha.fr