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Assilah die Perle des Norden #10719
18/08/05 08:46 PM
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hallo,

assilah ist dem norden, was dem süden essaouira ist. eine wunderschöne kleine stadt am atlantik, nicht einmal mehr als 40 km südlich von tanger. doch wenn essaouira längst kein geheimtipp mehr für den internationalen tourismus ist, bleibt assilah vor allem für einheimische ein ziemlich begehrtes urlaubsziel, im sommer. es gehört vielleicht zu den paradoxien marokkos, dass so eine schönheit den rest des jahres fast unberührt bleibt. unten zwei beiträge von le matin als information über diese einzigartige stadt.

Re: Assilah die Perle des Norden #10720
18/08/05 08:48 PM
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Les villes du Maroc : Asilah, un brassage de cultures et de civilisations

16.08.2005 | 16h15

Terre de passage de civilisations multiples, dont elle porte l'empeinte et conserve les vestiges, Asilah a de tout temps été un espace ouvert sur le monde et les cultures. Ville satellite de Tanger, Asilah montre une détermination à rompre avec cette image et s'affirme désormais à travers sa propre identité.

La cité balnéaire, dont l'économie était construite autour d'un petit port de pêche artisanale, se développe grâce à une infrastructure de base, une vocation touristique de plus en plus affirmée et une autoroute qui a fini de consacrer son désenclavement.

"Azayla", comme la prononcent les habitants de la région rifaine, est une petite ville située sur la côte atlantique à 40 km au Sud-Ouest de Tanger. Elle est d'abord connue pour ses sels marins, contenant une quantité suffisante en iode, qui servent à lutter contre la maladie du goitre dont sont atteints des milliers de personnes habitant les zones montagneuses, notamment dans la région de Beni-Mellal. Petite ville de pêcheurs, elle est l'héritière, depuis le Haut Moyen Age de la cité antique de Zilil, située à 13 km au Nord-Ouest.

Les remparts, édifiés au XVe siècle par les Portugais, donnent, d'un côté sur la mer, et de l'autre, sur la ville. Trois portes monumentales et un passage discret permettent d'entrer dans la médina. Celle-ci a acquis sa notoriété au fil des années grâce à son patrimoine architectural militaire maroco-lusitanien, ses boutiques diverses qui font l'étalage de leurs produits.

Elle se caractérise par sa remarquable centralité et son originalité par rapport à d'autres médinas. Le souk du jeudi est très animé et bien achalandé. Durant le moussem culturel international qui porte le nom de la ville blanche, tous les murs de la médina se recouvrent de dessins et peintures faits par des artistes du monde et du Maroc.

C'est d'ailleurs, ce festival qui fait l'originalité de cette petite ville. Son université d'été Al Mouâtamid Ibn Abbad, et son centre de recherches sur l'Afrique, donnent à Asilah une nouvelle vocation et confirment celle qu'exprime son nom “L'authentique”. Cette image est aussi forgée par la réalisation d'un ensemble d'équipements culturels (Palais de la Culture, Centre Hassan II des rencontres internationales, Bibliothèque du Prince Bandar Bin Sultan,…).

A l'extérieur de l'enceinte, la ville moderne, construite sous le protectorat espagnol, a gardé ses allures andalouses. Ville satellite de Tanger certes, Asilah œuvre pour renforcer son identité, mettre en valeur son potentiel prometteur et varier son offre touristique. Selon un rapport émanant du service des schémas directeurs sur l'aménagement urbain de la ville, “deux facteurs décisifs ont joué contre l'évolution d'Asilah.

D'une part, elle a été constamment l'objet de destruction dans l'affrontement séculaire entre l'envahisseur espagnol ou portugais et les défenseurs de la ville. Ce qui explique la taille réduite de son espace bâti. D'autre part, les facteurs de relief et de circulation, la médiocrité des activités agricoles de l'arrière-pays et la proximité d'organismes importants dans la péninsule tingitane, ont placé Asilah dans l'ombre de Tanger, Tétouan, Larache et de Ksar Lekbir, coincée entre les aires de rayonnement respectives de ces villes principales de la péninsule tingitane ”.

Asilah, d'environ 149 hectares avec une population estimée en 2000 à plus de 30.000 habitants, se trouve à moins de 10 mètres d'altitude, ce qui l'expose davantage aux courants océaniques communément désignés par “ Ghdayga ”, généralement pluvieux et permettant une moyenne de 700 mm de pluie par an en hiver. L'été est une saison sèche qui voit, irrégulièrement, souffler les vents d'Est et Sud-est, le “ Chergui ”. Le territoire d'Asilah englobe Kouss-Briech, les rivières de Tahddart, Ghrifa et Oued Lahlou, les villages d'al-Homer, de Tlat-Rissana et de Had al-Gharbiya abritant le site archéologique de Zili.

Cependant, la situation démographique témoigne d'une situation difficile, confinant parfois à la pauvreté. Malgré le faible attrait de l'émigration, le solde migratoire est resté faible, reflétant par là la léthargie économique de la ville.

De manière générale, l'examen de la situation économique, à la lumière des données d'une enquête sur les ménages, réalisée depuis quelques années déjà, révèle la faible rentabilité des activités dans les services et le commerce, les indépendants représentant 43% des actifs occupés (contre 17% au niveau national) qui constituent l'essentiel de l'économie de la ville.

Des projets assez importants sont programmés ou en cours de réalisation :
l'autoroute Larache–Tanger désenclavera certainement la ville et son arrière-pays et réduira la fonction de ville de passage que lui impose l'actuelle route la traversant. Ville satellite de Tanger certes, mais elle est en gestation pour renforcer son identité, mettre en valeur son potentiel prometteur et varier son offre touristique.

Ainsi et suite à la signature entre la commune et certains ministères et organismes publics d'un accord-cadre de partenariat, un projet urbanistique intégré verra le jour incessamment. Il englobe la création d'une zone industrielle anti-pollution, d'une pépinière des PME et la construction d'un marché hebdomadaire, d'un abattoir, ainsi que d'autres équipements publics.

D'autres projets de réfection de routes, d'eau potable et autres projets sportifs sont également programmés par le Conseil municipal de la ville. Ce dernier, en collaboration avec l'association culturelle Al Mouhit, intervient pour l'amélioration du site : l'éclairage public (Philips France a créé et a gracieusement offert un modèle dénommé “Lanterne d'Asilah”, qui orne les ruelles de la médina), le dallage des rues par une conception originale des pavés par les artistes.

L'Association participe aussi à l'aménagement de places et de jardins publics. Grâce à cette action, elle a entrepris avec les différentes institutions privées et publiques la restauration et l'aménagement du palais Raissouni datant du début du XXe siècle, ainsi que la restauration de la tour portugaise, le donjon d'Asilah, en collaboration avec la Fondation Gubenkian de Lisbonne. Dans le domaine de l'urbanisme, il faut souligner que l'habitat clandestin est encore prépondérant dans la ville puisqu'il représente près de 60% du parc de logements.

Pour améliorer la situation, 123 permis de construire ont été délivrés en 2003, 140 en 2004 et 95 autorisations au cours du premier semestre 2005 ”, d'après les statistiques fournies par Abdellah Khaldi, chef du service du plan et d'urbanisme au Conseil municipal d'Asilah. Les potentialités de la ville sont à la fois nombreuses et prometteuses. Si le retentissement culturel n'a pas influé sur l'économie urbaine, il a permis du moins de maintenir la croissance de sa population à un rythme de 2,8% l'an.

A propos de l'autoroute Larache-Tanger, d'après plusieurs témoignages recueillis sur place, “ le chemin de fer pose et posera dans l'avenir un problème de communication inter quartiers, dans le sens où il traverse la ville dans sa partie Nord. En outre, il longe la route nationale sur une distance de 5,5 km, créant une exiguïté compromettante à l'aménagement touristique futur ”.

Les responsables de l'aménagement urbain de la ville ont mené une longue réflexion pour déplacer cette voie vers la périphérie. Malheureusement, le relief très accidenté rendrait le coût excessivement cher et éloignerait davantage la gare ferroviaire de la ville.


L'histoire de la ville vue par Mostapha Zian

Pour ce chercheur en histoire d'essai, l'histoire de la ville d'Asilah est sujette à plusieurs hypothèses, dues à la rareté des références qui se trouvent malheureusement à l'extérieur du pays, notamment dans les bibliothèques portugaises, espagnoles et françaises. Mostapha Zian a écrit que “ d'après de récentes recherches archéologiques, la ville d'Asilah est relativement moderne par rapport à celle qui porte le nom de Zilis dont les vestiges se trouvent à 13 km à l'est ”.

Vu sa position stratégique, elle a été occupée par les Phéniciens, les Carthaginois et les Romains. Zilis était un grand centre commercial d'où l'on exportait différents produits vers les pays méditerranéens. Mais la ville actuelle a été envahie par les Normands, puis détruite partiellement par les Anglais.

Elle a été reconstruite en 844 de l'ère chrétienne par les rois de Cordoue, dans le cadre de la conquête islamique. Pendant ce temps, la ville a connu une grande renaissance dans tous les domaines grâce à l'immigration de plusieurs commerçants et artisans andalous. Selon l'auteur, “ la culture et la science n'y étaient pas absentes. La présence du poète Ibrahim Ben Mohamed Al Assili, venu de Séville, et de son fils, le grand érudit Mohamed Ben Ibrahim Al Assili, décédé à Cordoue en 1022 de l'ère chrétienne, en sont les meilleurs témoins ”. Mais, vu sa position, elle a été l'objet de convoitises par des puissances de l'époque.

Ainsi, elle a été une nouvelle fois occupée par les Portugais qui ont été contraints, grâce à la fameuse bataille des Trois Rois (Oued Al Makhazine) à se retirer. Cette bataille, du 4 août 1578, connut la mort du roi du Portugal sur le champ de bataille, ainsi que celle des deux Sultans, Abdelmalek et El Moutaouakil. Asilah tomba ensuite aux mains des Espagnols. Le Sultan saâdi Ahmed El Mansour arrache la ville aux Espagnols en 1589.

Ceux-ci en reprennent possession plus tard. Moulay Ismaïl la libère en 1691. La ville reste alors marocaine jusqu'à l'installation du protectorat, en dépit de son bombardement par les Autrichiens en 1829 et des évènements troublants en 1906 provoqués par Ahmed Raisouli, dit “ Le brigand ”, et de ses inopportunes alliances, qui s'empare de la ville après avoir semé la terreur, pendant plus de 30 ans, dans les régions de Tanger et Tétouan. Mais ayant soutenu les Allemands pendant la Grande guerre, la victoire des Alliés précipita sa chute et en 1925, il fut capturé par Abdelkrim.

Puis, elle est restée occupée par les Espagnols qui l'ont quittée en 1956 (date de l'Indépendance du Maroc). La médina renferme encore les vestiges témoins de ces civilisations, à savoir les murailles portugaises, le donjon Kamara, les portails… La ville a également connu une grande période de cohabitation exemplaire entre musulmans, chrétiens et juifs dont la synagogue existe encore, mais en ruines. Le Palais de la culture, qui est considéré comme un chef-d'œuvre de l'architecture andalouse musulmane, a été construit en 1906 par Ahmed Raissouni. “ Il a été restauré grâce à l'intervention louable de la Fondation du Forum d'Asilah en août 1996 ”, conclut M. Zian.


Une destination touristique

La situation géographique de la ville d'Asilah, l'immensité de ses plages de sable fin au Nord et sa côte rocailleuse, à falaises parfois rudes, au Sud, font d'elle une ville de plus en plus fréquentée par le tourisme national et international. En effet, l'un des atouts majeurs de cette ville est son littoral, découpé en sites représentant des entités homogènes à vocation touristique. Asilah est incontestablement l'une des rares villes du Maroc qui exercent une séduction singulière sur les nombreux visiteurs nationaux tout au long de l'année de par son rayonnement culturel et artistique, la beauté de son environnement et le charme discret de sa plage qui longe l'Atlantique. Des statistiques de la délégation régionale du tourisme à Tanger relèvent que la moyenne annuelle de séjour des touristes nationaux s'élève à 6,2 à Asilah, contre 2,7 à Tanger et 2,35 dans l'ensemble de la région de Tanger-Tétouan. Au moment où l'activité touristique de la région compte, pour son épanouissement, sur les établissements d'hébergement classés et la gamme de prestations hôtelières, Asilah fait valoir la générosité de sa population et sa passion pour l'exquis à travers l'aménagement de maisons chichement équipées au profit des locataires.

Nul doute que ce produit répond aux attentes des ménages marocains, en particulier ceux issus des classes moyennes, tant il leur permet de se retrouver en famille et de passer des vacances dans des conditions idéales et à moindres frais. Différentes investigations ont montré que la ville d'Asilah reçoit plus de 21.000 de vacanciers, essentiellement pendant les mois de juillet-août-septembre. De la richesse de son histoire et son sens d'ouverture spontanée sur le monde, Asilah a su diversifier l'offre et commercialiser son produit touristique, mettant à profit sa position de carrefour incontournable pour les artistes marocains et étrangers dont le rayonnement ne cesse de s'accroître à la faveur de l'Université d'été et du Festival culturel de la ville.

Agrémenté par la finesse de l'art culinaire particulièrement prise pour les fameux plats de poisson qui font la fierté des Zilachis, le pouls de la ville et le rythme, au fil des saisons, par les flux incessants des visiteurs épris par son calme, la beauté de son architecture, la simplicité intime de son cadre et le bruit du Ressac sempiternellement renouvelé de l'Atlantique.

El Mahjoub Rouane | LE MATIN

Re: Assilah die Perle des Norden #10721
18/08/05 08:51 PM
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Les villes du Maroc : Asilah le festival, la vie

17.08.2005 | 15h16

L'été venu, une marrée humaine se déverse sur Asilah. La belle endormie se réveille alors, hospitalière et alerte. Elle accueille ses visiteurs de l'été où se mélangent les amoureux de l'espace, qui aiment à se perdre dans les dédales des ruelles à la propreté irréprochable, les passionnés des beaux-arts qui se plaisent à contempler les murs de la cité, chargés de fresques qui se déclinent en une palette de couleurs et de formes, signature de peintres de renom venus des quatre coins du monde, les mordus de la poésie et de la culture qui trouvent leur bonheur à écouter les grands maîtres de la prose qui y font le pèlerinage, en un rituel qui dure depuis 27 ans, les épris de l'océan que les étendus de sables et de mer suffit à combler le désir en sensations fortes et en émotions de tous genres et les simples curieux que cette animation soudaine de la ville, dont rien ne vient habituellement rompre le calme légendaire, attire.

Asilah au mois d'août, c'est le festival culturel international. L'événement créé il y a 27 ans marque de son empreinte la cité balnéaire. Elle s'y associe totalement aujourd'hui. Porté par deux hommes, qui en ont conçu l'idée, tracé l'itinéraire et marqué le destin, en l'occurrence Mohamed Benaïssa et son ami de toujours Mohamed Melehi, le Festival culturel international d'Asilah est devenu au fil du temps et des années un moment de partage et de rencontres diverses.

Des hommes et des femmes, des intellectuels, des scientifiques, des chercheurs, des poètes et des artistes s'approprient l'espace durant la période estivale. Asilah devient un haut lieu de la rencontre des cultures et des confessions, des créations, des émotions et de rêves multiples.

La parole libre, sans contraintes, fait revenir à chaque année dans la ville les hommes à l'esprit indépendant et aux engagements clairs et authentiques. D'autres y retournent parce qu'ils ont été conquis par le charme de la cité. Beaucoup sont devenus des inconditionnels du festival culturel d'Asilah, parce que la petite ville de l'atlantique a parlé à leur âme, les a séduite.

Tchykaya U Tam'si, le poète africain, aimait à circuler dans la ville, se mélanger à sa population et humer ses odeurs et s'enivrer des senteurs que dégagent les plantations que les habitants mettent un soin particulier à entretenir pour en décorer les devantures de leurs maisons basses, peintes à la chaux blanche.

Lorsque ses pas fatigués ne le portent plus, le poète trouvait refuge dans un jardin où il s'installait sur le même banc face à la mer, pour se plonger dans la méditation. Un moment de calme, de détente et de paix qu'il appréciait tout particulièrement à l'heure du coucher du soleil. Chykaya U Tam'si, emporté par la mort, n'est plus revenu à Asilah. Mais la ville s'en souvient à jamais. Une plaque commémorative est placée dans ce même jardin où le poète venait se reposer et qui en porte aujourd'hui le nom.

Ghassan Abdelkahlek était, jusqu'à l'année dernière, une figure imposante du Festival. Le journaliste libanais concrétisait un vieux rêve. Il organisait la première édition du cinéma Sud-Sud. Une idée qui l'habitait et qui consistait à montrer la "richesse du cinéma des pauvres". Le pari a été tenu et le public, enthousiaste et émerveillé, a pu découvrir des œuvres cinématographiques variées, portant des signatures marocaines, iraniennes, indiennes, chinoises, argentines ou encore nigérianes.

Le grand dessein de Ghassan Abdelkhalek pour ce festival, dont l'idée a germé puis grandi à Asilah, était de faire rencontrer les producteurs, les réalisateurs et les acteurs pour l'éclosion de projets et d'initiatives à même de permettre, à terme, l'essor de la production cinématographique des pays du sud. Le projet est encore à ses débuts, mais Ghassan Abdelkahelk n'est plus là pour veiller à son aboutissement final. Il est parti l'an dernier, à Paris, des suites d'une crise cardiaque.

Son souvenir est aujourd'hui vivace. Sa silhouette imposante hante encore les murs de la bibliothèque Bandar Ibn Soltan, où il veillait scrupuleusement au bon déroulement des opérations, tel un chef d'orchestre donnant le ton, guidant de sa baguette la troupe de musiciens. Le Festival du cinéma Sud-Sud était une symphonie harmonieuse et réussie, sans fausse note ni mauvaise partition.

Des cinéastes, des producteurs, des acteurs et d'autres personnalités du monde de la culture et du septième art ont fait le déplacement ce début de semaine à Asilah pour rendre hommage à leur ami.

La ville a retenu son souffle pour accueillir les vedettes du petit et grand écran. Des stars qui ont pris l'habitude de se mouvoir en toute tranquilité dans la petite cité, loin des feux des projecteur. Les habitants d'Asilah ont pris l'habitude d'acueillir les grands de ce monde: personnalités politiques, chefs d'Etats, poètes et artistes de renom et à s'effacer pour leur faire de l'espace, sans les étouffer et sans les assaillir.

L'aspect intime et bien rangé de la ville encourage beaucoup à venir se perdre dans ses dédales et savourer un coucher de soleil en toute quiétude.

Mohamed Lahbabi, le philosophe marocain, Mohamed Abou El Kassem El Haj Hamad, l'écrivain et homme de lettre soudanais et bien d'autres penseurs aujourd'hui disparus, ont marqué de leur passage la ville. Celle-ci continue à s'en souvenir et à leur rendre un hommage posthume.

Asilah honore tous les hommes qui lui ont voué une admiration, qui s'y rendaient régulièrement et qui sont mort en la portant dans leur cœur. Ces hommes qui emplissaient de leur paroles, de leurs rires et de leur complaintes, parfois, les espaces de rencontres du Festival, font à jamais partie de la mémoire d'Asilah.

A chaque coin du Centre Hassan II des rencontres internationales, du Palais de la culture et de la bibliothèque Bandar Ibn Soltan, des lieues rénovés ou nouvellement construits pour accueillir les différents programmes du Festival, il se trouve quelqu'un pour évoquer leur souvenir.

Ces infrastructures utiles, que la ville aura gagnée au long des vingt sept années passées, sont des espaces que certains parmi eux ont fréquenté assidûment.

La petite bourgade, dont l'activité tournait il y a quelques années autour des petits métiers de la pêche artisanale et du commerce hebdomadaire de produits de première nécessité, affiche aujourd'hui de grandes allures d'une cité tournée vers le futur, nourrissant l'ambition d'une véritable station balnéaire touristique.
Les édifices utilitaires ou modernistes meublent petit à petit son espace. La bibliothèque, construite grâce au festival, est un bâtiment imposant.

Un haut lieu de la culture qui mérite à être exploité. Dotée d'un équipement sophistiqué, ultra-moderne, ce haut lieu du savoir et de la communication trône au milieu de la ville, désert, attendant que des chercheurs viennent l'investir et profiter des multiples atouts qu'il offre.

Le centre Hassan II des rencontres internationales, qui ne désemplit jamais en période du festival, est un cadre idéal pour les échanges, les débats et les spectacles variés. Le Palais de la culture, joyaux de l'architecture arabo-musulmane, est un véritable havre de paix où les participants du festival aiment séjourner et se détendre. Un espace digne des mille et une nuit, où les artistes se produisent ajoutant au charme de leur interprétation musicale.

Asilah, porte l'estampille de son festival. Un label, que les zailachis arborent en toute fierté et pour cause. L'événement ponctue leur vie. Il les faits vivre, tant économiquement, qu'intellectuellement et spirituellement.

Dans les ateliers de peinture pour enfants, beaucoup ont vu leur talent éclore et se développer, de même que se forgeait leur caractère artistique et s'affirmer leur identité d'hommes et de femmes. Les ateliers ont formé des générations de peintres, partis depuis à la découverte d'une destinée d'artiste.

Dans les souks, dans les rues et les maisons, tout porte la marque d'un festival qui a contribué au rayonnement international d'une petite ville qui ne constitue pourtant q'un point minuscule sur la carte du monde.

Asilah, terre du dialogue des cultures et des civilisations a porté, très tôt, un projet qui depuis les attentats du 11 septembre 2001, à New York, est devenu une revendication des intellectuels du monde, relayée par les instances internationales.

Le rapprochement entre les cultures et les confessions se fait à Asilah depuis 27 ans, à travers son Festival, et depuis la nuit des temps. Car, la cité balnéaire a été conquise par les romains, les portugais, les espagnols et bien d'autres civilisations dont elle conserve à la fois la mémoire et les vestiges.

Le brassage des civilisations s'est fait à Asilah, depuis les temps anciens, dotant sa population d'une tolérance naturelle et d'un esprit d'ouverture que le festival culturel international contribue à perpétuer.

Aucun être qui visite Asilah ne se sent dépaysé ou hors de son élément. Il se fond tout naturellement dans l'espace pluriel de cette cité ouverte sur le monde.


Khadija Ridouane | LE MATIN

Re: Assilah die Perle des Norden #10722
18/08/05 09:29 PM
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Habe leider nichts verstanden, weil zu viel und zu französisch, kann aber bestätigen, dass Assilah eine Perle ist, nicht so gross wie Essaouira, aber auch nicht so touristisch vollgepfropft und mit "kultivierterem" Publikum. Aber das Entscheidende für mich ist, dass die Wassertemperatur um ein paar Grad höher liegt und der Atlantik sich friedlicher gibt als im Süden.
Gruss von Drake

PS: ... und zu Haskamps ist es näher...

Re: Assilah die Perle des Norden #10723
19/08/05 08:37 AM
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@Drake

Die Strömung bei Asilah trägt dich nach norden. Sie ist deshalb nicht so harmlos.


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