Posted By: Anonymous
Das erste Buch über M6 - 14/01/01 02:24 PM
Es ist soweit..das Erste Buch über M6 ist erschienen.
Autor dieses Buch ist François Sauzey.
Das Buch ist unter http://www.fnac.fr zu bestellen und kostet 99FF.
Ein erster Eindruck über dieses Buch können sie unten lesen.()
------------------Quelle "le monde" ---------
Archaïque et moderne
François Sauzey analyse le début du règne du jeune souverain marocain Mohammed VI.
Jean-Pierre Tuquoi tuquoi@lemonde.fr
Mis à jour le jeudi 21 décembre 2000
MOHAMMED VI Des songeries tout haut sur un monarque du XXIe sièclede François Sauzey. Ed. L´Archer, « Leaders », 128 p., 99 F (15,09 ).
C´est le premier livre consacré, en France, au nouveau roi du Maroc, Mohammed VI. S´agissant d´un monarque monté sur le trône il y a à peine plus d´un an, l´entreprise était risquée. D´autant que l´auteur, plus familier de la littérature américaine que des arcanes du royaume chérifien, convient dès les premières pages que « nul ne sait rien ou presque » du successeur de Hassan II. Aussi, comme nous y convie François Sauzey, faut-il lire ce bref ouvrage joliment écrit comme un essai ou, pour reprendre son sous-titre, des « songeries tout haut sur un monarque du XXIe siècle ».
L´auteur a sans doute raison lorsque, mettant en scène Mohammed VI qui s´adresse à son père défunt, il lui fait résumer ainsi le Maroc laissé en héritage : un pays à peine « un peu moins pauvre »qu´autrefois, mais « beaucoup plus uni et miraculeusement stable au regard des défis d´aujourd´hui ». François Sauzey vise juste également lorsqu´il constate que, jusqu´ici, les « actes » du jeune souverain n´ont été le plus souvent que des « gestes », voire des « non-gestes », et que, dans ses discours qu´inspirent « beaucoup de retenue et de prudence, Mohammed VI évite savamment les sujets les plus sensibles ».
Une voie, une façon de gouverner s´esquisse néanmoins, mais avec des limites bien tracées. Ce sont celles au-delà desquelles le pouvoir du monarque risquerait d´être remis en cause. Ce pouvoir, Mohammed VI, « commandeur des croyants », n´est pas davantage que son père disposé à le partager. Il ne sera pas le Juan Carlos du Maroc, pronostique François Sauzey. Court-il le risque d´en être le Louis XVI ? « C´est toujours possible, quels que soient l´enracinement du régime et la popularité personnelle dont jouit aujourd´hui le nouveau roi, et qui ne ressemble en rien à la vénération craintive qu´inspirait son père, écrit-il. Mais alors, pauvre Maroc... On ose à peine imaginer la suite ».
Paradoxalement, le meilleur atout dont dispose ce jeune roi pour lequel l´auteur éprouve « une grande sympathie » réside, selon François Sauzey, qui rejoint ainsi nombre de commentateurs, dans ce qui est souvent présenté comme une tare du système politique du royaume, ce fameux makzen, mot intraduisible en français mais qui désigne l´aspect féodal du régime avec ses réseaux d´allégeances qui quadrillent le pays, traversent les classes sociales et tous, mènent au Palais. Conjuguant archaïsme et modernité, le Maroc, conclut l´auteur, « fait songer parfois au royaume comme à un laboratoire par excellence de cette alchimie entre tradition et liberté que nous, Occidentaux, semblons chaque jour désapprendre un peu plus ».
Jean-Pierre Tuquoi
Le Monde daté du vendredi 22 décembre 2000
Autor dieses Buch ist François Sauzey.
Das Buch ist unter http://www.fnac.fr zu bestellen und kostet 99FF.
Ein erster Eindruck über dieses Buch können sie unten lesen.()
------------------Quelle "le monde" ---------
Archaïque et moderne
François Sauzey analyse le début du règne du jeune souverain marocain Mohammed VI.
Jean-Pierre Tuquoi tuquoi@lemonde.fr
Mis à jour le jeudi 21 décembre 2000
MOHAMMED VI Des songeries tout haut sur un monarque du XXIe sièclede François Sauzey. Ed. L´Archer, « Leaders », 128 p., 99 F (15,09 ).
C´est le premier livre consacré, en France, au nouveau roi du Maroc, Mohammed VI. S´agissant d´un monarque monté sur le trône il y a à peine plus d´un an, l´entreprise était risquée. D´autant que l´auteur, plus familier de la littérature américaine que des arcanes du royaume chérifien, convient dès les premières pages que « nul ne sait rien ou presque » du successeur de Hassan II. Aussi, comme nous y convie François Sauzey, faut-il lire ce bref ouvrage joliment écrit comme un essai ou, pour reprendre son sous-titre, des « songeries tout haut sur un monarque du XXIe siècle ».
L´auteur a sans doute raison lorsque, mettant en scène Mohammed VI qui s´adresse à son père défunt, il lui fait résumer ainsi le Maroc laissé en héritage : un pays à peine « un peu moins pauvre »qu´autrefois, mais « beaucoup plus uni et miraculeusement stable au regard des défis d´aujourd´hui ». François Sauzey vise juste également lorsqu´il constate que, jusqu´ici, les « actes » du jeune souverain n´ont été le plus souvent que des « gestes », voire des « non-gestes », et que, dans ses discours qu´inspirent « beaucoup de retenue et de prudence, Mohammed VI évite savamment les sujets les plus sensibles ».
Une voie, une façon de gouverner s´esquisse néanmoins, mais avec des limites bien tracées. Ce sont celles au-delà desquelles le pouvoir du monarque risquerait d´être remis en cause. Ce pouvoir, Mohammed VI, « commandeur des croyants », n´est pas davantage que son père disposé à le partager. Il ne sera pas le Juan Carlos du Maroc, pronostique François Sauzey. Court-il le risque d´en être le Louis XVI ? « C´est toujours possible, quels que soient l´enracinement du régime et la popularité personnelle dont jouit aujourd´hui le nouveau roi, et qui ne ressemble en rien à la vénération craintive qu´inspirait son père, écrit-il. Mais alors, pauvre Maroc... On ose à peine imaginer la suite ».
Paradoxalement, le meilleur atout dont dispose ce jeune roi pour lequel l´auteur éprouve « une grande sympathie » réside, selon François Sauzey, qui rejoint ainsi nombre de commentateurs, dans ce qui est souvent présenté comme une tare du système politique du royaume, ce fameux makzen, mot intraduisible en français mais qui désigne l´aspect féodal du régime avec ses réseaux d´allégeances qui quadrillent le pays, traversent les classes sociales et tous, mènent au Palais. Conjuguant archaïsme et modernité, le Maroc, conclut l´auteur, « fait songer parfois au royaume comme à un laboratoire par excellence de cette alchimie entre tradition et liberté que nous, Occidentaux, semblons chaque jour désapprendre un peu plus ».
Jean-Pierre Tuquoi
Le Monde daté du vendredi 22 décembre 2000