Aicha Quandicha est sans doute l’une des personnages les plus en vue de la mythologie marocaine. La « maitresse des marécages » comme la surnomme une chanson célèbre est connue aussi sous d’autres surnoms comme « Aicha Soudania » (Aicha la soudanaise) ou « Aicha l Gnawiya » (Aicha la Gnawi) mais son surnom de « Quandicha » reste sans doute le plus terrible de tous.

Pour l’anthropologue finlandais Wester Mark qui a fait des études profondes a son sujet, Aicha Quandicha n’est autre qu’une continuation du mythe de Ischtar, la déesse méditerranéenne de l’amour a qui on célébrait des rites religieux dont l’abus sexuel est l’une des caractéristiques. Les ressemblances entre les deux mythes sont en effet persistantes !! C’est ainsi qu’on attribue a Aicha « d’habiter » essentiellement les fleuves, les sources, les mers, et les régions humides en général !!

Comment les marocains imaginent-ils cette personne ?

Elle est parfois une vielle sorcière, vicieuse et envieuse qui passe tout son temps à élaborer des plans pour séparer les couples. Parfois elle est « Baghlat Rouda » (la mule du cimetière=un personnage mythique aussi) et apparait donc comme une très belle femme qui cache sa vrai nature sous ses habilles. Au lieu des pieds elle a, par exemple, des pattes de chèvres … Son soucis c’est d’ensorceler les hommes par sa beauté extrême, de les conduire chez elle et les dévorer après avoir rassasié, pour le moment, son eternel appétit et plaisir sexuel.

L’amusant dans cette histoire c’est que le défunt sociologue marocain Paul Bascogne a cité dans son « mythes et croyances du Maroc » l’histoire d’un professeur européen de philosophie qui travaillait sur ce sujet au sein d’une université marocaine et qui s’est vu contraint de brûler tous ce qu’il a écrit là-dessus, de mettre fin a ses recherches, et de quitter le Maroc.

Pour cause, il a été l’objet de plusieurs événements énigmatiques et successifs !!!
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