COORDINATION DES AARCHS, DAIRAS ET COMMUNES DE LA WILAYA DE TIZI-OUZOU

DECLARATION

22 ans après la naissance du printemps berbère qui a pris en charge la revendication identitaire et démocratique pour laquelle beaucoup de sacrifices ont été consentis par une génération de militants, la population de la wilaya de Tizi-Ouzou a marqué l’anniversaire de Tafsut Imazighene qui a coïncidé avec le premier anniversaire du printemps noir par une grandiose marche à laquelle ont participés des centaines de milliers de citoyens portés par un élan de mobilisation qui n’a d’égal que celui qui a permis à des millions de citoyens de déferler sur Alger un certain 14 juin.

La population a démontré, une fois de plus, sa maturité et son attachement indéfectible au caractère pacifique du mouvement puisque, contrairement aux prévisions cauchemardesques de certains apprentis sorciers, les citoyens ont marqué l’événement en faisant une marche dans la dignité et sans provoquer un quelconque incident, montrant ainsi que seule la répression du pouvoir mafieux et assassin dévie les actions du mouvement de leur caractère pacifique.

En répondant massivement à l’appel du mouvement citoyen à une marche à Tizi-Ouzou, la population entend demeurer mobilisée jusqu’à satisfaction pleine et entière de la plate-forme d’El-Kseur explicitée à l’Arbâa nath Iraten et apporte une réponse cinglante par rapport à la constitutionnalisation de Tamazight comme langue nationale que le pouvoir veut présenter comme étant une satisfaction d’un point contenu dans la plate-forme d’El-Kseur.

Cette formidable mobilisation vise aussi à réitérer le rejet des élections par un plébiscite populaire qui ne souffre aucune ambiguïté.

Par ailleurs, ce double anniversaire a été malheureusement commémoré, la mort dans l’âme, par beaucoup de citoyens et délégués dans les geôles du pouvoir maffieux et assassin après leur arrestation arbitraire. La solidarité agissante de la population s’est manifestée le jour de la marche en exigeant leur libération immédiate et inconditionnelle.

La CADC entamera des actions de soutien tous azimuts aux détenus qui ont pris la décision de recourir à une grève de faim illimitée. Tout en respectant cette décision qui s’inscrit dans le cadre de la continuité du combat même en détention, la CADC appelle les frères détenus, délégués et citoyens, à surseoir à cette action courageuse mais combien périlleuse pour la vie parce qu’un pouvoir qui ne s’embarrasse pas d’assassinats aussi lâches que sauvages ne peut être attentif à une action aussi noble et civilisée que la grève de la faim.




ULAC SMAH ULAC, ULAC L’VOTE ULAC

LE COMBAT CONTINUE

Idjeur, le 25 avril 2002