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A l'époque à laquelle la Turquie et le Japon se sont engagés avec succès dans une modernisation nationaliste, se réinventant un passé pour mieux réussir un avenir étranger à leurs traditions, la partie la plus inexpugnable du Maroc a fait jaillir l'étincelle d'une révolte qui, si elle n'avait pas été étouffée par les puissances coloniales, eût pu embraser toutes les terres musulmanes sous domination. C'est cette "épopée d'or et de sang", celle du Rif insurrectionnel dans les années vingt, que relate Zakya Daoud dans une biographie d'Abdelkrim. Son livre, fort bien documenté et néanmoins alerte dans sa narration, mérite le plus beau compliment : sur le site de fouilles sauvages qu'est le passé proche du Maroc, voilà un vrai travail d'historien. La trajectoire d'Abdelkrim est fabuleuse. Dans le Rif, partie du Maroc espagnol depuis 1912, le fils d'un notable allié à la puissance coloniale, lui-même sorti de l'école espagnole, devenu rédacteur au Telegrama del Rif, puis interprète au bureau des "affaires indigènes", se révolte parce qu'il désespère du pouvoir modernisant de la tutelle. Avec l'aide des "frères de la côte", des contrebandiers dont l'un invente la "raison sociale" de la révolution, la république du Rif, Abdelkrim devient "l'émir des combattants" qu'il mène à la victoire en 1921. A Anoual, l'armée espagnole subit "la plus grande catastrophe militaire de tous les temps". La France, l'autre puissance tutélaire du Maroc, brise le blocus que Madrid impose alors au Rif. En 1922, un bateau d'armes parvient aux insurgés, qui se dotent d'un drapeau, d'une administration, et traitent avec des hommes d'affaires attirés par les richesses du sous-sol. Or, au moment où l'Espagne est tentée par "une glorieuse politique d'abandon", un consensus transcendant leurs rivalités s'impose aux puissances coloniales. Londres et Paris comprennent que "tous les professionnels de la révolution ont les yeux fixés sur Abdelkrim... Il faut agir, sinon graves seraient les maux qui surviendraient aux peuples d'Occident". Sur place, le maréchal Lyaute y renonce à sa "politique du sourire", professeur qu'on "ne colonise pas avec des rosières". Il n'en sera pas moins relevé par le maréchal Pétain qui, en 1926, viendra à bout de 50 000 insurgés armés, dont à peine 8 000 combattants formés. Pour cela, la France mobilisera plus de 100 000 hommes, assistés par 400 000 supplétifs marocains et 16 escadrilles aériennes. L'Espagne jettera 100 000 hommes dans la bataille, dont 40 000 Regulares, parmi lesquels le lieutenant Franco. Les avions des alliés sont si nombreux que les Rifains les appellent les "mouches". Ils larguent, pendant les trois dernières semaines, "1 147 tonnes de bombes, dont certaines contenant des gaz toxiques, ou des bombes incendiaires, reliquats de la Première Guerre mondiale". Abdelkrim est contraint à l'exil. Pendant vingt et un ans, il vivra comme reclus à La Réunion. En 1947, à 64 ans, il quitte à Port-Saïd le navire qui devait le ramener en France, abandonnant ses tonnes de bagages et le cercueil de sa mère défunte. Installé au Caire, icône de la Ligue arabe, il est consulté par Ben Barka et Che Guevara, cité en exemple par Tito, Mao et Hô Chi Minh. Sollicité par Mohammed V, puis par Hassan II, il refuse le retour au pays, alors toujours "occupé" par des bases militaires françaises, américaines et espagnoles. Il meurt insoumis en 1962, à l'âge de 80 ans. Son nom sulfureux hante à ces jours la monarchie marocaine
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