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marokko will sich mit seiner vergangenheit versöhnen #50549
22/12/04 12:45 AM
22/12/04 12:45 AM
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hallo,

als eines der wenigen länder der welt und als erstes land der arabo-islamischen welt versucht marokko mit ernsthaften schritten die dunklen seiten seiner vergagenheit seit der unabhängigkeit zu bewältigen.

die instanz für gerechtigkeit und versöhnung der nationalen kommission die wahrheit, gerechtigkeit und versöhnung (resp. "Instance Equité et Réconciliation" und "Commission nationale pour la vérité, l'équité et la réconciliation") hat heute ihre mediale arbeit mit der öffentlichen anhörung der opfer von repression und politischer unterdrückung begonnen, welche im nationalen fernsehen rtm direkt übertragen wurde.

viele diskussionen gingen diesem wichtigen und nach den meisten beobachtern historischen ereignis vor. während dem schritt von den meisten ernsthaftigkeit und ehrlichkeit bescheinigt wird, bemängeln einige den umstand, das den opfern keine namentlichen beschuldigungen erlaubt sind. hierin sehen wiederum andere den vorteil, dass die anhörungen keine persönlichen und juristisch bedenklichen abrechnungen zu werden drohen und statt dessen eine wertvolle gelegeneheit zu einer profunden und umfassenden auseinandersetzung mit einem ganzen system und mit einer geschichtlichen und politschen phase des lands darstellen.

diese diskussion resümiert der korrespondent von le monde jean-pieree tuquoi, der für seine anti-marokkansiche haltung berühmt ist, hier jedoch etwas balanciert schreibt, etwa unten.

die instanz für gerechtigkeit und versöhnung hat ihre internet präsenz an folgender stelle:

http://www.ier.ma

gruß
jm


quelle: lemonde.fr
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Le Maroc s'efforce de tourner la page des "années de plomb"
LE MONDE | 15.12.04

D'anciennes victimes de la répression qu'a connue le pays entre 1956 et 1999 vont pouvoir témoigner, par médias interposés, devant leurs concitoyens. L'initiative de l'Instance équité et réconciliation est critiquée à la fois par les politiques et par les organisations de défense des droits de l'homme.
Rabat de notre envoyé spécial

La date de la première émission télévisée n'est pas encore fixée. Probablement aura-t-elle lieu autour du 20 décembre ou au début de janvier 2005, une fois passé les fêtes de fin d'année. La date, de toute façon, apparaît secondaire comparée à l'enjeu : lancer un débat national, à travers des témoignages, sur les "années de plomb" au Maroc, pour se prémunir contre leur éventuel retour.

Créée en janvier 2004 à l'ini- tiative du Palais royal, l'Instance équité et réconciliation (IER) est à l'origine d'une démarche que des journaux marocains qualifient de "processus cathartique".

Présidée par un ancien détenu politique qui a passé dix-huit années en prison, Driss Benzekri, l'Instance a prévu de faire témoigner d'anciennes victimes devant un parterre de grands témoins. Micro en main, ils raconteront leur histoire avec des mots à eux, sans être interrompus. Les interventions seront limitées à une vingtaine de minutes. Elles seront retransmises par les radios et les deux chaînes de télévision en fin d'après-midi. La presse écrite devrait également en rendre compte.

La première "audition" se fera en direct depuis Rabat. Casablanca prendra le relais. Ensuite, les responsables de l'IER prévoient des émissions itinérantes, certaines enregistrées, d'autres en direct. Etalées sur près de deux mois, elles feront aussi intervenir des spécialistes (historiens, juristes, etc.) au cours d'émissions thématiques (les disparitions forcées, la torture), ou pour éclairer une page de l'histoire du royaume occultée par l'enseignement officiel ou tout simplement ignorée d'une population en majorité très jeune.

Car la période retenue est vaste. Elle court de l'indépendance de l'ancien protectorat français, en 1956, jusqu'en 1999, l'année de l'arrivée sur le trône du souverain actuel, Mohammed VI. Elle englobe donc la guerre du Rif (1958), les attentats contre Hassan II au début des années 1970, les émeutes à répétition de Casablanca, Marrakech, Fès, et les vagues de répression qui ont suivi.

Avant même d'être mis en œuvre, le projet fait l'objet de multiples critiques. Les plus véhémentes viennent de ceux qui a priori devraient être de fermes avocats du projet, les défenseurs des droits de l'homme. Ils reprochent surtout à l'IER d'avoir passé une sorte de "pacte d'honneur" avec ceux qui viendront apporter leur témoignage sur les "années de plomb": s'engager à ne citer aucun nom de bourreau.

L'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH) appartient au courant qui critique la démarche de l'IER. "Pour la vérité, explique l'un de ses responsables, Abdelkhalek Benzekri, les tortionnaires doivent être nommés. Nous savons que plusieurs d'entre eux sont toujours en place à des postes élevés au sein de l'Etat. Pourquoi bénéficient-ils de l'impunité ? Il faut suivre les recommandations des Nations unies, les poursuivre, les juger, les punir."

Personnalité respectée, Ahmed Marzouki, un ancien détenu du bagne mouroir de Tazmamart (auteur du livre Cellule 10 publié en France et au Maroc), campe sur une ligne proche. "C'est bien de toucher le maximum de Marocains en s'appuyant sur la télévision, reconnaît-il, mais il faut être le plus transparent possible. En ne citant pas le nom des tortionnaires, on va aboutir à une demi-vérité. C'est absurde."

"J'ASSUME LA DÉCISION"

Contesté par certains de ses amis, le président de l'IER Driss Benzekri reste serein. "J'assume la décision, dit-il lentement avec dans la voix une pointe de détachement. Livrer des noms en pâture, c'est risquer la diffamation. Les victimes manquent le plus souvent de preuves lorsqu'elles donnent des noms. D'ailleurs, personne ne les empêche de poursuivre leurs bourreaux devant les tribunaux."

Egalement membre de l'IER, Driss El-Yazami avance un autre argument pour justifier le "pacte d'honneur". "Expliquer les années noires par le seul zèle de quelques individus malfaisants serait réducteur, observe-t-il. C'était un système qui était à l'œuvre, et c'est lui qu'il faut démonter."

Les adversaires de l'initiative reprochent aussi à l'IER d'être manipulée par le Palais royal, son bailleur de fonds. "On nous parle des "années de plomb" comme si elles étaient derrière nous. Or, tout continue comme avant : la torture, les détentions arbitraires, la justice aux ordres. Ce qui a changé, ce sont les victimes. Hier, c'était la gauche qui en faisait les frais ; aujourd'hui, ce sont les islamistes", affirme- t-on au siège de l'OMDH.

M. Benzekri rejette le parallèle. "Il y a des dépassements, convient-il, mais sans commune mesure avec la situation passée. Naguère, il y avait une volonté claire de casser les élites et l'opposition. Ce système a été démantelé. Il a disparu au début des années 1990 sous Hassan II, mais l'Etat a été incapable d'aller jusqu'au bout. L'ouverture est restée inachevée."

Même s'ils se montrent discrets, les hommes politiques ne voient pas d'un œil plus favorable la démarche de l'IER. C'est vrai des dirigeants nationalistes associés au pouvoir et à ses violences au lendemain de l'indépendance. Mais la méfiance prévaut aussi au sein d'une partie de la gauche. Premier secrétaire de l'Union socialiste des forces populaires (USFP, aujourd'hui au gouvernement), Mohamed Elyazghi a mis en garde l'Instance contre toute tentation de vouloir écrire - ou plutôt réécrire - près de quarante ans de l'histoire du royaume au risque de la simplifier. "C'est aux historiens de l'écrire", a fait valoir le responsable socialiste.

Enfin, d'autres s'inquiètent des risques de déstabilisation pour la monarchie à étaler les épisodes les plus détestables des règnes de Mohammed V et d'Hassan II. "Jusqu'où faut-il aller dans l'évaluation du passif sans risquer de saper les fondements mêmes de légitimité du régime ?" se demande Mustapha Sehimi, l'éditorialiste de Maroc Hebdo. Et de conclure : au-delà d'un "seuil gérable", c'est "un processus de délégitimation qui s'installe, au risque d'ébranler une société politique pacifiée depuis 1996 -l'année du vote de la Constitution actuelle-".

Jean-Pierre Tuquoi

Re: marokko will sich mit seiner vergangenheit versöhnen #50550
22/12/04 12:51 AM
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hallo,

in diesem context ist auch der artikel von christine daure-serfaty, der frau des ehemaligen legendären politischen gefangenen abraham serfaty, zu lesen. er ist auf der seite von lemonde.fr nur noch gegen entgelt zu lesen. hier von der seite der ier entnommen:

gruß
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Le Maroc vers les droits de l’homme à petits pas, par Christine Daure-Serfaty

La veille du 10 décembre, Journée des droits de l’homme dans le monde, où en est le Maroc, cinq ans après l’intronisation du roi Mohammed VI ? Les prisons politiques, les centres clandestins de détention ont été vidés de leurs survivants. La peur a reculé autant qu’a avancé la liberté d’expression. Les livres et les journaux informent et critiquent, du moins ceux qui ne pratiquent pas l’autocensure et qui ont pu secouer les habitudes frileuses et courtisanes du passé.

Car le plus difficile, pour beaucoup, c’est de se débarrasser dans leur pensée et leur perception des choses de quarante ans d’un régime dictatorial. Beaucoup demeurent crispés, figés dans les attitudes rigidifiées par ces décennies de peur : pour les services sécuritaires, des méthodes de travail persistent, hélas ; pour les courtisans, des comportements de toute une vie, les yeux fixés sur le Palais, n’ont pas changé. Et pour l’opposition, c’est bien le plus triste, les crispations d’autrefois demeurent souvent : le makhzen (pouvoir traditionnel au Maroc, fondé sur l’accumulation de richesses) est toujours là, et toujours à combattre, quoi qu’il fasse, avec les mêmes slogans.

Les changements, non pas radicaux mais partiels, graduels, c’est bien ce que vit le pays. Certains sont modestes, comme l’uniforme obligatoire pour les élèves, l’uniforme bleu marine et blanc qui masque les différences sociales, qui peut aussi éviter d’autres tenues, plus religieusement ostensibles, mais surtout qui donne une dignité à l’école. Dommage qu’il soit aux frais des parents...

D’autres, importants, ébranlent peu à peu les bases de la société, comme la modification de la moudouwana, le code de la famille et les droits des femmes. D’autres, enfin, placent le Maroc dans les pays progressistes, ceux de la " justice transitionnelle", ceux qui ont une instance "vérité et réconciliation", une trentaine dans le monde, pas plus - cinq en Afrique. Le Maroc est le seul dans les pays arabo-berbères et musulmans.

Le 7 janvier, le roi a annoncé la création d’une "instance "équité et réconciliation"". Le dahir qui l’officialise paraît le 12 avril : "L’IER est une commission nationale pour la Vérité, l’Equité et la Réconciliation..."

Comme presque toutes les autres, elle est fondée - pour un an - par l’exécutif ; son mandat "englobe l’investigation et l’analyse de tous les événements du passé, de 1956 à 1999, présumés constituer des violations graves des droits de l’homme qui ont revêtu un caractère systématique ou massif, dont les disparitions forcées et les détentions politiques. (...) Elle inscrit son action dans le sillage du patrimoine universel des commissions "vérité et réconciliation", avec lesquelles elle a tissé des rapports permanents de concertation et d’échanges...".

L’instance marocaine, comme la quasi-totalité des autres dans le monde, n’est pas une institution judiciaire. Elle ne juge pas les coupables. Elle recherche la vérité. Doit-elle divulguer les noms des responsables ? Pas toujours. Mais elle désigne les institutions. Si le droit national le permet, les victimes peuvent individuellement, ensuite, porter plainte et demander réparation.

Vingt mille dossiers sont arrivés à l’IER. Les dix-sept commissaires travaillent. La majorité d’entre eux sont des anciens détenus politiques, des exilés, des hommes intègres. Son président, Driss Benzekri, a fait dix-sept ans de détention avec mon mari, Abraham Serfaty, à la prison centrale de Kenitra. Driss El-Yazami, secrétaire général de la FIDH, avec l’accord de la fédération, a accepté d’en être membre à titre personnel. Bien sûr, certains les critiquent de participer à une instance créée par le roi : qu’auraient-ils dit si les commissaires avaient été choisis parmi les policiers et les services sécuritaires des années de plomb ?

Les ONG nationales peuvent participer au travail de l’instance par des enquêtes, des recherches, avec les moyens qui sont les leurs. Un contact permanent est maintenu avec une ONG internationale sur la justice transitionnelle qui regroupe tout ce qui se fait dans le monde en la matière, de l’Afrique du Sud au Chili, de l’Argentine au Timor-Oriental...

Du 15 décembre au début de mars 2005, des auditions publiques vont se succéder. Il sera possible de les suivre sur les deux chaînes de télévision marocaines, à la radio et dans tous les médias qui le souhaiteraient.

En avril 2005, l’instance remettra un rapport qui sera rendu public, et ses travaux seront terminés. Ce rapport sera fait de recommandations pour empêcher la répétition des violations des droits de l’homme du passé.

Les commissaires, d’ici là, devront aussi résoudre le problème des inhumations, rendre les dépouilles identifiables aux familles, créer peut-être un lieu des droits de l’homme, une sépulture symbolique. Avec tous les noms des victimes.

Quel sera l’après-IER, comment rendre la justice indépendante et crédible, consolider l’avenir du "Plus jamais ça" ? On peut être inquiet : depuis les attentats de Casablanca, en mai 2003, les services sécuritaires semblent ne rien avoir appris, ou du moins rien avoir oublié de leurs méthodes : mauvais traitements et tortures, centre secret de détention à Tamara, près de Rabat, procès inéquitables. Les rapports des organisations internationales de défense des droits de l’homme sont sévères. Pourtant, ceux qui protestent ici sont bien peu nombreux : les victimes sont des islamistes, et leurs actes de violence, hélas, justifient pour beaucoup les traitements inhumains et dégradants. Aurait-on déjà oublié qu’il n’y a pas si longtemps la lutte contre le communisme ou la suspicion de manque de nationalisme autorisaient tous les silences et toutes les lâchetés ?

Une ONG marocaine, le Forum Justice et Vérité, qui collabore avec l’IER, a organisé des caravanes des droits de l’homme dans des lieux tristement connus pour les violations qui y ont été commises : en 2000, Tazmamart, puis Kalaa M’Gouna, Agdz, Figuig, et récemment Imilchil, dans le haut Atlas, à 2 000 mètres d’altitude, à trois heures de voiture de la plus petite ville, à quinze heures de Rabat et de Casablanca. Un pauvre village dans une région de misère...

En 1973, une tentative d’insurrection avait eu lieu et avait échoué : l’armée avait fait son travail, beaucoup de morts, des familles entières et des villages décimés, dont Imilchil.

Dans une salle municipale comble, mêlés aux gens des alentours, des rescapés et des familles de victimes venues, solidaires, en autocar, de Rabat, de Casablanca, de Marrakech. Aucune autre ONG n’est représentée, aucun parti politique. Mais deux membres de l’IER sont là. Une télévision nationale, 2M, et Al-Jazira filment. Des femmes émaciées, le visage ridé, en tenue traditionnelle, sont entrées dans la modernité en prenant un micro, racontant les souffrances qu’elles avaient vécues trente et un ans auparavant. En repartant, l’une d’elles a pris ma main et l’a serrée contre la sienne, sa paume était rêche comme un vieux cuir. Trente et un ans d’abandon, j’avais honte...

Derrière elles, un immense portrait d’Hassan II et, tout en bas, le roi actuel et son frère, en modèle réduit. C’est cela, un pays en transition, c’est le Maroc. "Ah, me dit un responsable que j’interroge, on ne peut pas acheter de nouvelles photos, c’est trop cher, on attend qu’on nous les envoie.

- Depuis cinq ans ?

- Oui. On a bien attendu trente et un ans pour parler et qu’on vienne nous écouter..."

Christine Daure-Serfaty est retraitée de l’enseignement, militante des droits de l’homme.

Re: marokko will sich mit seiner vergangenheit versöhnen #50551
22/12/04 01:18 PM
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hallo,

zur info - ein kurzer bericht von heute morgen in le monde. in deutscher sprache ist wie in der regel leider nichts zu lesen.

gruß
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quelle: lemonde.fr
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Maroc : premières auditions des victimes des "années de plomb"
LEMONDE.FR

L'instance équité et réconciliation a entendu, mardi 21 décembre, les premières victimes de violation des droits de l'homme entre les années 1960 et 1990. Les auditions ont été retransmises en direct à la télévision et doivent se poursuivre dans plusieurs villes du pays.
Les auditions publiques de victimes de violations des droits de l'homme pendant les "années de plomb" au Maroc ont débuté, mardi 21 décembre au soir à Rabat, où six premiers témoignages ont été entendus, selon l'AFP.

Les auditions, organisées par l'instance équité et réconciliation (IER), un organisme gouvernemental, ont été retransmises en direct à la télévision nationale. Elles se déroulaient en présence de plus de 200 personnes, notamment des militants des droits de l'homme, des responsables politiques et des journalistes marocains et étrangers.

Devant l'assistance invitée à ne se manifester d'aucune manière et à ne poser aucune question, les premiers témoignages ont porté sur des arrestations arbitraires et tortures subies pendant les "années de plomb" (1960-1990), période marquée par une féroce répression politique à l'encontre notamment des militants de gauche.

Parmi les premiers témoins figurait un Marocain ancien professeur de français, Bechari Dahou, qui a raconté son arrestation en 1973, motivée par sa seule appartenance à un parti de gauche, l'Union nationale des forces populaires (UNFP), et au syndicat national de l'enseignement. Dans une texte lu pendant une vingtaine de minutes, cet ancien détenu a raconté "l'extermination des hommes" à laquelle il a assisté, "dans des conditions rien moins que barbares", dans un "centre de torture" de Casablanca, puis dans une casbah - "citadelle de la torture et de la mort" - proche de la frontière algérienne dans le sud du royaume.

Sur le groupe de 14 détenus auquel il appartenait, seuls trois hommes ont survécu, a-t-il dit, avant de raconter sa rencontre, lors de sa libération en 1977, avec un "garçon que je ne connaissais pas" - le fils né de son épouse enceinte au moment de son arrestation.

UN "ENCOURAGEMENT À L'IMPUNITÉ"

Parmi les autres témoins de cette première séance ont figuré notamment un militant de gauche, Ahmed Benmansour, torturé dans le centre d'interrogatoire tristement célèbre de Dar el Moqri, à Rabat, un Sahraoui Ghali Bara et une femme, Fatima Semlali, qui a souligné les souffrances endurées par les mères et les sœurs des détenus politiques de l'époque.

Les témoins, selon les règles établies par l'instance Equité et réconciliation, ne devaient pas citer les noms des auteurs de tortures et de mauvais traitements. Cette condition a été critiquée notamment par l'association marocaine des droits humains (AMDH, indépendante) qui y voit un "encouragement à l'impunité". Les séances devaient reprendre mercredi à Rabat puis début janvier dans diverses régions où des abus ont été dénoncés : Casablanca, Khénifra, Al Hoceïma, Tan-Tan, Errachidia, Figuig, Fès, Tétouan et Smara.

Les témoignages porteront sur les exactions commises lors de la répression politique de l'extrême gauche et au cours des soulèvements du Rif en 1958-1959 et du Moyen Atlas (1973) ainsi que lors de diverses émeutes populaires. Ils concerneront également des violations commises au Sahara occidental.

Re: marokko will sich mit seiner vergangenheit versöhnen #50552
22/12/04 01:23 PM
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hallo,

vielleicht ist der folgende englischsprachige bericht eine hilfe für viele, die kein frz. verstehen.

gruß
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quelle: http://www.moroccotimes.com
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Public hearings
“The Leaden Years” on air live today
Aagaw first victim to reveal human rights violations in Tazmamart

By Karima Rhanem

The first public hearing sessions of human rights victims – known as “the Leaden Years”- will be broadcast live today on national radio and television. A source from the Equity and Reconciliation Commission told Morocco Times the hearings will be open to national and foreign journalists and non-governmental organizations. The same source added that around 200 victims, families of victims and witnesses of violations are due to participate in the hearings, which are scheduled to take place in 10 different cities, starting in the capital, Rabat, over a period of around 10 weeks.

The sessions, first of the kind in the Arab and Islamic world, will be broadcast today live on both Moroccan TV channels (2M and RTM). The hearings are organized by the Equity and Reconciliation Commission (ERC). ERC, headed by ex-political prisoner Driss Benzekri, is an independent body that was established last January to investigate abuses of human rights committed from 1956 to1999.


Abellah Aagaw, one of the victims, told Morocco Times that the commission has chosen him to speak in the hearings on behalf of Tazmamart victims and their families. He added that his group had agreed not to reveal people's names. However, he annouced that they would reveal the names of the organizations that were behind these violations.


A source from the Commission told Morocco Times that the hearings will be an opportunity to achieve reconciliation in the Moroccan society and to definitively close the file of the “Leaden Years”. The same source added that this event is “an encouragement for the state and the society to be more aware of the need to respect and protect human rights.”


Speaking at a meeting held by the Commission and the Institute of Amazigh Culture on "Hearings and oral history", Driss Benzekri said “victims who will testify at public hearings, will be totally free to express themselves.” However, he added, “ they won't reveal the names of the individuals they accuse of being the authors of the violations.”


A member of the “Truth and Justice Forum” NGO criticized the choice made by the Commission not to reveal the names of the authors of these violations. The same opinion was expressed by another human rights activist, Abdelhamid Amine, leader of the Moroccan Human Rights Association (AMDH).


Answering criticism over the decision not to reveal names, Benzekri explained that “if the Commission allows such names to be revealed, it will have to guarantee the accused the right to defend themselves,” adding that in 90% of cases accusers do not have convincing evidence.


Benzekri also added that “public hearings do not seek to resemble the South African or Ghanaian experiences where they turned into a sort of trial.” He argued that in Morocco, “the truth is known in its generalities and the hearings will rather be a means to freely express sufferings so as to usher in a new vision of the relationship between citizens and the state.”


Political parties, trade unions and professional associations also joined the IER approach, by insisting that the hearings were not not a trial but rather a message to preserve memory and convey educational values so that such practices do not occur again.


This initiative was also welcomed by Moroccan Human Rights Organizations as well as by other international organizations such as Amnesty International (AI). For AI, the initiative is designed to give victims and relatives of victims the opportunity to present, for the first time before the Moroccan public, testimonies of "disappearance" and arbitrary detention.


A set of criteria will be observed to ensure that these hearings are objective and transparent and that they are representative of all forms of violations and all historical stages. The IER has analysed cases related to human right abuses in the Tazmamart, Agdz, Tagounit, Kourbis and Dar Bricha centres and raised questions on collective redress of harm and reconciliation.


The hearings will be open to national and foreign journalists and non-governmental organizations and will be broadcast on national radio and television. Around 200 victims, families of victims and witnesses of violations are due to participate in the hearings, which are scheduled to take place in 10 different cities, starting in the capital, Rabat, over a period of around 10 weeks.


Participants will have about 20 minutes each to present their testimony and will be allowed to use their own narrative style, speak in the language of their choice and be accompanied by family members or friends for moral support.

Re: marokko will sich mit seiner vergangenheit versöhnen #50553
22/12/04 04:04 PM
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Amya Offline
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Hallo jm,
Marokko will und wollte immer vieles, diesmal etwas gutes, aber ich bin wie immer sehr skeptisch.
Der Schritt, das Gesicht der absolutistischen Monrachie ( zwischen 1956 und 1995) mit Wasser zu waschen, anstatt es mit haufenweise Seife und Javell ( Domestos wäre auch nicht schlecht )zu tun, ist verständlich.
Die inter. Poitische Lage, die Sahara-Frage und der Druck der Mnschenrechtsorganisationen zwingen die heutige Monarchie dazu.
Es ist ein gues Zeichen im falschem Moment.
Der Begriff < Versöhnung> ist unangebracht für das Verbrechen eines ganzen Systems. Das System will sich mit seinen ( immer noch ) Unternanen versöhnen ? Ist es so ? Oder Sollen die Helfer des Systems ( die Bösen Helfer ) dafür büssen, was Hassan II befohlen hatte ? Komisch ! Nicht wahr ? Oder sagen wir es anders : die Monarchie , die heutige, will sich eine neue Gesichtspolierung mit Geldern erkaufen ! Eine Wiedergutmachung ( ein schrekliches Wort ) steht bevor !! Ist es wirklich so ? Alle reden von Geld und Sicherheit für die Opfer !!
Was ist mit der politischen Verantwortung für diese Verbrechen ?
Hassan der II ist tod, ich bin gespannt auf seine Darstellung in den marokkanischen Schulbücher ! Ein großer König, der die Menschen aus dem Rif von der Luft beschossen hat !
Stell dir nur zur Veranschaulichung mal vor, was in einem Menschen vorgeht, der 30 Jahre lang verhaftet wurde und seine Gesichichte immer erzählen wollte, nun bekommt er diese Möglichkeit, aber er darf nichts über die Personen sagen, die ihn verhört,misshandelt oder für verantwortlich hält !! Das Problem ist ja nicht, dass alle Verbrecher tod sind, wie der Hassan II, sondern viele sind noch Beamte des Staates oder politiker !!
Es sind leider, leider sage ich, Halbwahrheiten, weil vorher alles bestimmt wurde. Daß keine Namen genannt werden dürfen, war die Vorausetzung. Ist es ein Zeichen des Mutes oder der Feigheit ?
Vergessen wir nicht die Rolle der " Institutionen " (Monarchie, Parteien , Parlament , Gerichte usw...)!! Wo waren diese Institutionen die ganzen Jahre und was haben sie in dieser Zeit gemacht ?
Ich frage mich ernshaft, ob die Verantwortlichen uns auslachen oder für blöd halten ?
Die Monrachie tut so als wäre sie schon demokratisch, als müsste und dürfte keiner mehr Fragen stellen nach dem Wesen und der Legimitmation, die dazu geführt haben, daß wir heute dieses System haben !

Was wollten die Menschen, die jahrelang verhaftet wurden ? Wafür standen sie ? Es sind die gleichen Fragen, aber keiner darf darüber reden.
Ich habe dir im Bezug auf die Reform des Medienbereiches gesagt, daß die Reform der politischen Strukturen der Monrachie der erste Schritt hin zu einer Demokratisierung ist. Alles andere ist heisse Luft !
Es gibt soviele Stiftungen und Kommissionen in Marokko, aber alles wird immer noch von einer einzigen Instanz gemacht. Die Projekte, die große Politik, die Organisationen des Verbrechens und die Organisation und Kanalisierung der Wiedergutmachung.
Die Monarchie der Jahre 1956-1995 wurde bekämpft, weil sie absolutistisch war, viele Marokkaner haben ihren politischen Kampf mit dem Leben oder einem Verbrechen bezahlt.
Was hat sich zu heute geändert ? Neue Personen , neue Gesichter !
Vergiss nicht, dass Marokko einen Premierminister hat, der vom König bestimmt wurde, trotz der Wahlen !!!
Vergiss nicht, dass es Minister gibt, die direkt vom König bestimmt wurden...
Alle hohen Funktionäre ( Walis, Gouverneure... ) werden vom König ernannt !
Gegen so einen Zustand haben die Opfer damals protestiert !
Es ist klar, daß es ein gutes Zeichen ist, aber solange es Politiker gibt, die damals geschwiegen oder mitgemacht haben, muss man nach den politischen Verantwortung fragen. Und diese Fragen wurden bewußt ausgeklamert. Und deshalb sind es nur Halbwahrheiten, die dazu führen werden, daß die Opfer Geld vom Staat bekommen, die Helfer des Verbrechens jedoch werden weiterhin im Staat oder in der Privatwirtschaft bleiben.

Gruß
Amya

Re: marokko will sich mit seiner vergangenheit versöhnen #50554
27/12/04 09:26 PM
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Ein Betrag zu dem Thema auf www.berlinonline.de ( Danke Tint !)

MAROKKO

Die Folteropfer erhalten das Wort
Hinnerk Berlekamp

BERLIN, 23. Dezember. Ein TV-Programm wie dieses hat es in der arabischen Welt noch nicht gegeben. Seit Dienstag berichten Marokkaner im staatlichen Fernsehen, wie sie von den Sicherheitskräften ihres Landes misshandelt wurden. Sie nennen die Namen von Gefährten, die die Qualen nicht überlebten. In Marokko, der letzten absoluten Monarchie der westlichen Hemisphäre. Live und unzensiert, zur besten Sendezeit.

Zu Wort kommen Menschen wie Chari el Hou, Französisch-Lehrer in der Kleinstadt Julmina im Atlas-Gebirge. Der schmale Mann mit den dicken Brillengläsern war Mitglied der Sozialistischen Partei und der Gewerkschaft, als er 1973 von der Gendarmerie abgeholt und nach Casablanca geschafft wurde. Ein Jahr lang musste er fast die ganze Zeit mit verbundenen Augen und gefesselten Händen auf dem nackten Boden seiner Zelle liegen. "Nur einmal alle acht oder zehn Tage durfte ich auf eine Toilette gehen", berichtet er. Er wurde gefoltert. Später schleppten ihn seine Peiniger noch durch zwei weitere Geheimgefängnisse, wo er weitere dreieinhalb Jahre verbrachte. Dann wurde Chari el Hou freigelassen - ohne irgendeine Erklärung. Einen Richter, einen Anwalt gar bekam er nie zu Gesicht.

20 000 Anträge auf Entschädigung

Das Schicksal des heute 61-Jährigen ist kein Einzelfall. Mehr als 20 000 Marokkaner haben sich bei der von König Mohammed VI. eingerichteten Kommission für Gleichheit und Versöhnung (IER) gemeldet und Wiedergutmachung beantragt. Experten gehen von einer weit höheren Dunkelziffer an Opfern aus, da zum Beispiel aus dem Rif-Gebirge im Nordosten des Landes nicht einmal 200 Anträge eingingen. Gerade dort aber hatte die königliche Armee besonders heftig gewütet, als sie 1958 - zwei Jahre nach Ausrufung der Unabhängkeit - einen Berber-Aufstand niederschlug.

Die meisten der eingegangenen Anträge berichten von willkürlichen Verhaftungen, Entführungen und Folter. Rund 500 Fälle betreffen jedoch Menschen, die von der Gendarmerie oder der Geheimpolizei festgenommen wurden und nie wieder auftauchten. Wieviel Menschen in der Haft umkamen, weiß niemand zu sagen. Von den 14 Leidensgefährten, mit denen Chari el Hou die Zelle teilte, starben sieben.

Etwa 200 Opfer von Menschenrechtsverletzungen sollen in den kommenden fünfeinhalb Wochen noch im Fernsehen ihre Geschichte erzählen dürfen. Nur eine Vorgabe hat ihnen die IER gemacht: Die Namen der Täter dürfen nicht genannt werden. Dies geschehe jedoch zum Schutz der Opfer, verteidigt IER-Präsident Driss Benzekri, der selbst 17 Jahre hinter Gittern verbrachte, diese Einschränkung. Da die früheren Häftlinge ihre Anklagen nur schwer beweisen könnten, liefen sie andernfalls Gefahr, wegen Verleumdung vor Gericht gezerrt zu werden.

Die Last des väterlichen Erbes

Der Zeitraum, für den die IER Menschenrechtsverletzungen dokumentiert, endet 1999 mit der Thronbesteigung des jetzigen Königs. So viel Rücksichtnahme muss sein. Auch so schon erschüttern die Enthüllungen im Fernsehen die Fundamente des Staatswesens. Denn die Verantwortung für die im Fernsehen detailliert geschilderten Grausamkeiten fällt - auch wenn das in Marokko kaum jemand laut auszusprechen wagt - in jedem Fall zurück auf die damaligen Herrscher Mohammed V. und seit 1961 Hassan II., mithin auf den Großvater und den Vater des heutigen Königs.

Doch Mohammed VI. versucht bereits seit längerer Zeit, sich von der Last dieses Erbes zu befreien. An drei Dingen lässt auch er jedoch nicht rütteln: an der Monarchie, am Islam als Staatsreligion und an der "Marokkanität" der seit 1976 okkupierten Westsahara. Unterhalb dieser Schwelle aber hat der König Reformen eingeleitet, die unter seinem Vater noch undenkbar gewesen wären. Die politischen Parteien erhielten mehr Bewegungsfreiheit. Im Parlament - einer Instanz mit sehr eingeschränkten Befugnissen, aber immerhin - wurden 30 der 325 Sitze für Frauen reserviert. Neben der Amtssprache Arabisch wird seit dem vergangenen Jahr in einigen Schulen erstmals das Tamazight gelehrt, die lange unterdrückte Sprache der berberischen Bevölkerungsmehrheit. Die Einsetzung der Versöhnungskommission zeigt, dass es dem König mit seinen Reformbemühungen Ernst ist.

Re: marokko will sich mit seiner vergangenheit versöhnen #50555
28/12/04 07:41 PM
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Azul Itri und Danke für den Artikel !!
die Monarchie ( Die Form der Monarchie ), der Islam und die Sahara-Frage, die vom heutigen Monarchen und seinen Beratern als <> bezeichnet werden, und an deren Festigkeit nicht gerüttelt werden darf, waren die Hintergründe der ganzen politischen Auseinandersetzungen, die zu den Verbrechen geführt hatten. Man merkt, alle haben etwas gelernt: nämlich nichts !
Es geht um Politik ( Macht ), und in der Politik darf es keine Tabu-Themen geben !
So ist es und so muß es sein, wenn man nach vorne schauen will !! Aber davon sind wir weit !
Gruß
Amya

Re: marokko will sich mit seiner vergangenheit versöhnen #50556
29/12/04 02:18 PM
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@ amya,
du hast den kern der problematik getroffen. eine instanz für versöhnung und gerechtigkeit könnte als ventil für die opfer der zivildiktatur in der ära hassan und & funktionieren, nicht aber als möglichkeit, die ursachen für das politisch unvertretbare und immer noch andauernde fehlverhalten der politischen klasse marokkos. Ich habe die ersten anhörungen im 2m verfolgt. es ist mir sofort aufgefallen, dass die ehemaligen opfer in ihren beiträgen bestimmmte " rote linien" berücksichtigten, ausser dem alten herren aus tanger, der zwei jahre nach der unabhängigkeit verhaftet und gefoltert wurde. der letzte redner, der zu 15 jahren freiheitsstrafe wegen zugehörigkeit zu der vorwärtsbewegung der 70er jare verurteilt wurde und sie auch absetzte, begriff die gelegenheit als möglichkeit für die opfer, anerkennung zu erfahren. ein ehmaliger offizier der luftwaffe, der im geheimen garten hassans II " tazmamaert" mehrere jahre las halbtoter abfristete, sprach auch von den jetzigen schikanen ihm gegenüber. er solle in den letzten kommunalwahlen in seinem wahlbezirk kandidiert haben und wurde davon abgeraten. wegen seiner entschlossenheit haben unbekannte wahrscheinlich geheime polizisten sein dorf in brand gesteckt. sein zellengefährter al marzouki, der das buch " la cellule 10" schrieb, wurde immer wieder von agenten des geheimdientes schikaniert.
solche iniativen bei gelichzeitiger verfolgung der ehemaligen opfer veranlassen jedoch zum nachdenken. alle fragen sich, ob marokko geade dadurch auf dem richtigen weg zur demokratie wäre. sehr schwer zu beantworten, wenn man sich mit den praktiken des makhzen auskennt.
die instanz für versöhnung und gerechtigkeit ist keine juristische instanz, sie ist also nicht verbindlich. die täter haben nichts zu befürchten, zumal sie nach wie vor am hebel der macht sitzen und die politischen schiksale des landes immer noch betsimmen.

Re: marokko will sich mit seiner vergangenheit versöhnen #50557
29/12/04 04:01 PM
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ganz toll uminiya -ganz toll,schauen wir es uns selber an !
die herren thamazigen haben das video schon,

http://www.map.co.ma/mapfr/auditioons/textes/mari-zaouini-video.htm


bätsch!
Re: marokko will sich mit seiner vergangenheit versöhnen #50558
01/01/05 05:01 PM
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kaum sind drei wochen nach den ersten anhörungen der opfer der willkürlichen tortur und schon organisieren sich die ehemaligen HENKER.
Aus Angst vor juritischer verfolgung versammelte der berüchtigte oberpolizist im
Torturhauptquartier derb moulay scherif in casa, Yousfi Kaddour, mittäter aus den reihen der polizei und justizvollzugsbeamten, um mögliche negative folgen der anhörungen zu antizipieren. Yousfi Kaddour und & fürchten strafverfolgung und fordern rechtschutz.
Mit sochen reaktionen haben die organisatoren der Anhörungen nicht gerechnet. jetzt haben die köpfe angefangen zu rollen. Was ursprünglich für die Opfer tabu war,nämlich die erwähnung von namen, hat sich von selbst ausgelöst. die hauptverantwortlichen der tortur schieben sich die schuld gegenseitig zu.

Re: marokko will sich mit seiner vergangenheit versöhnen #50559
02/01/05 01:55 PM
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der Vulkan ist ausgebrochen.

die instanz für versöhnung und gerechtigkeit strich in der letzten minute den namen abdelghani ababou, sohn des putshichten mohammed ababou, aus der liste der opfer der willkür ab. Abdelghani ababou gab der zeitung" assahifa" ein interview, in dem er erzählt, wie er kurz nach dem putsh seines vaters 1971 marokko verliss, sich in frankreich niederliess und sofort kontakte zu marokkanischen oppositionellen knüpfte. er wundert sich, wieso die organisatoren der anhörungen ihn ausluden, nachdem er auf der liste gestanden hatte.

Re: marokko will sich mit seiner vergangenheit versöhnen #50560
15/01/05 11:39 PM
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Der Sohn und die Sünden des Vaters

Vergangenheitsbewältigung auf marokkanisch / Von Leo Wieland

MADRID, im Januar

In Marokko findet in diesen Tagen ein in der gesamten islamisch-arabischen Welt

bisher unerhörtes Experiment statt. Opfer der "bleiernen Jahre" unter König Hassan

II. berichten im Rundfunk und im Fernsehen über Folter, Entführung, Demütigung,

Gefängnis und Tod. Zu ihnen gehören Antimonarchisten vom Rif, revolutionäre

Altmarxisten und verfolgte Saharauis aus der ehemaligen spanischen Kolonie

Westsahara. Nach dem Vorbild ähnlicher Versuche der Vergangenheitsbewältigung

in Südafrika, Ost-Timor und Peru schafft nun ein Staat im Maghreb einen

Präzedenzfall.

Dieser ist besonders delikat, weil ein Sohn die Sünden des Vaters öffentlich

anprangern läßt. Es war König Mohamed VI., der zum Zeichen seines Reformwillens

im vorigen Jahr eine "Versöhnungskommission" einsetzte, welche zum ersten Mal in

der Geschichte des unabhängigen Marokko mit ausdrücklicher Genehmigung der

Obrigkeit die "Wahrheit" über Machtmißbrauch und Verletzung der Menschenrechte

untersuchen und publizieren sollte. An die Spitze jenes Gremiums berief der König

den 54 Jahre alten Driss Benzekri, einen militanten ehemaligen Sozialisten, der

selbst 17 Jahre in Haft gesessen hatte.

Kurz vor Weihnachten begannen die Fernsehauftritte von 200 von der Kommission

und anderen Menschenrechtsorganisationen ausgewählten Opfern, zu bester

Sendezeit. Sie sollen insgesamt zwei Monate dauern. So erfuhr das Publikum von

dem 61 Jahre alten linken Französischlehrer Chari el Hou, daß er in den siebziger

Jahren einmal zwölf Monate lang mit verbundenen Augen in einem Kerker gelegen

habe, nur einmal "alle acht bis zehn Tage auf die Toilette gehen" durfte, physisch

und psychisch gefoltert und dann eines Tages ohne Prozeß oder Erklärung wieder

freigelassen worden sei. Ein halbes Dutzend anderer "Genossen" habe er nie

wiedergesehen.

Auch die 49 Jahre alte Maria Azzaouni, die als Feministin und Medizinstudentin

einmal an einem Fakultätsstreik teilgenommen hatte und deren oppositioneller

Bruder "verschwunden" war, erzählte, wie sie plötzlich von der Geheimpolizei auf ein

Kommissariat in Casablanca gebracht und eingesperrt wurde. Man habe sie und

andere Frauen unter anderem "permanent mit sexuellen Übergriffen" bedroht,

letztere aber nicht ausgeführt. Für sie ist die Aufarbeitung jener Ereignisse eine

Probe dafür, ob im Marokko Mohameds VI. "der Übergang vorangeht". Der zeitliche

Rahmen für den Rückblick reicht von der Unabhängigkeit im Jahr 1956 unter

Mohamed V. bis zum Tod von Hassan II. im Jahr 1999. Das Gros der Opfer von

Geheimpolizei und repressivem Staatsapparat waren damals Linke und Separatisten,

welche die Autorität des Monarchen in ihrer Doppelrolle als Staatschef und

"Beherrscher der Gläubigen" herausforderten. Am Rif setzte die marokkanische

Armee gegen sie Ende der fünfziger Jahre noch Napalm ein. Aufsässige Marxisten

oder unliebsame Saharauis wurden vor allem in den siebziger Jahren häufig einfach

"aus dem Verkehr gezogen".

Wie es dabei zuging, berichten Opfer oder deren Angehörige nun jeweils während

zwanzig Minuten. Die einzige Auflage, die ihnen gemacht wurde, ist, daß sie die

Namen ihrer Folterer nicht nennen dürfen. Weil häufig außer ihrer Aussage die

Beweise fehlen, könnte dies als Diffamierung ausgelegt werden. Die Betroffenen, so

heißt es, hätten aber die Möglichkeit, vor Gericht zu gehen. Viele kennen die

Quälgeister von damals gar nicht, weil man ihnen die Augen verbunden hatte. Die -

nach dem König - Hauptverantwortlichen, die Generäle Mohamed Oufkir

(erzwungener Selbstmord 1972) und Ahmed Dlimi (verdächtiger Verkehrsunfall

1983), sind tot. Der dritte, Hassans berüchtigter Innenminister und rechte Hand Driss

Basri, wurde von Mohamed VI. kurz nach der Thronbesteigung 1999 entmachtet und

lebt gegenwärtig im Pariser Exil.

Seit die Versöhnungskommission ihre Arbeit aufgenommen hat, haben schon mehr

als 20 000 Marokkaner Schadenersatzansprüche angemeldet. Dabei geht es

überwiegend um willkürliche Festnahmen, Mißhandlungen und Haft ohne Verfahren,

Anwalt oder Richter. Auffallend ist dabei die Geographie der Antragsteller. Die

meisten stammen nicht aus den Großstädten wie der "linken Hochburg" Casablanca,

sondern vom Land, von der Gegend um Marrakesch bis zur Westsahara. Für

Marokkos jungen König ist es ein Wagnis, nachträglich Licht in die finsteren Zellen

seines Vaters zu werfen. Zum einen sieht es so aus, als stünde Hassan II. nun

höchst unvorteilhaft vor dem Gericht der Geschichte. Zum anderen sind zahlreiche

seiner Handlanger noch immer zum Teil in führenden Stellungen bei der Polizei und

in den Streitkräften. Noch ist unklar, welche Folgen die Aussagen und eventuellen

Anklagen ihrer Opfer für sie noch haben werden. Aber für Mohamed VI. scheint es

entscheidend zu sein, mit einer Dosis "Glasnost" auf marokkanisch seine

Veränderungsbereitschaft zu bekunden und auf diese Weise die Voraussetzung für

Versöhnung und eine "Perestrojka" zu schaffen, die er noch auf zwei anderen

Feldern eingeleitet hat: bei der angestrebten Gleichberechtigung der Frau und einer

vorsichtigen politischen Liberalisierung mit freieren Wahlen und etwas mehr

zugelassener Opposition. Die organisierte Fernsehbeichte der Missetaten von

gestern - abwechselnd in drei Sprachen: Arabisch, Französisch und in

Berberdialekten - geht derweil einher mit Klagen über eine neue "Repression" gegen

extremistische Islamisten heute, die möglicherweise morgen nach einer weiteren

Aufklärungskommission verlangen könnte. Nicht alle Menschenrechtler in und

außerhalb Marokkos kooperieren mit der Versöhnungskommission. Einige werfen ihr

sogar vor, mit ihrer Aktivität davon abzulenken, daß seit dem 11. September 2001

Tausende von Marokkanern mit zweifelhaften Methoden und unter zweifelhaften

Umständen eingesperrt worden seien.

Für die Regierung Mohameds VI., die unlängst angab, daß mehr als 2000

Verdächtige seitdem festgesetzt und angeklagt worden seien - offiziöse Quellen

sprechen sogar von mehr als 7000 -, geht es aber um eine große und konkrete neue

Bedrohung, die durch die nachfolgenden Attentate in Casablanca (16. Mai 2003) und

Madrid (11. März 2004) erst richtig manifest geworden sei. Bei beiden Verbrechen

spielten fanatisierte islamistische Marokkaner aus lokalen Al-Qaida-Zellen die

operative Hauptrolle. Wo solche Untertanen seine Machtstellung und die Stabilität
des Landes gefährden, hört augenscheinlich auch für diesen König die Toleranz auf.

Text: Frankfurter Allgemeine Zeitung, 14.01.2005, Nr. 11 / Seite 10


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